"Chic! c'est l'heure du thé!"

ils veulent des choses que je leur donne.
mais moi je ne les interesse pas
je ne suis pas de leur monde (de quel monde je suis?)
ils me squizzent completement mais ils n'hésitent pas à me demander mon aide...
je ne suis pas une bonne poire, j'ai juste besoin de voir des gens des fois.
oui, des gens, de suite vus, de suite captés, de suite dépassés, de suite déçue.
les gens... mon eternel envie, mon eternelle deception.

Une amie m'a téléphoné hier, pendant l'heure du dejeuner.
quand on avait 18 ans, on était super copines, et on partait en vacances ensemble.
mais ça fait bien 7 ans qu'on s'est pas vues, meme si on s'appelle de temps en temps.
donc elle m'appelle, et plus on parle, plus je me rends compte du gouffre qui nous sépare (mental!).
déjà, elle m'assene un "alors quand est-ce vous aller faire un petit?"
gronff... "ben ... jamais, on en veut pas!" (volonté de choquer)
"ah bon?" (air apeuré et choqué de l'interlocutrice!)
j'avais envie de lui dire, "pourquoi tu veux que je fasse un gosse, ça me rendrait plus interressante, c'est ça et on aurait un sujet de conversation?"
mais je n'ai rien dit, c'est ma copine tout de même,
puis on parle et tout, et elle m'assene(encore) "tu va te marier quand même non?"
re-gronf, "ben oui un jour, pas tout de suite.."
"Ah..." (déconfiture totale de l'interlocutrice).
ensuite, la voilà qui me parle de sa copine qui est avocâââââte à Londre, âââââ, et elle, qui va y faire du shopping de temps en temps avec sa mère....

Hum... j'ai ponctué toute la conversation de "c'est cool", " ah super!"....je n'ai pas beaucoup pu en placer une.
Je me voyais mal lui expliquer que moi, des fois j'aime juste regarder mes poules picorer le sol, ou sentir le vent dans mes cheveux et rester là, a reflechir.
je me suis sentie un peu..."simple", pas en mal, vois tu, parce que j'aime ma vie, ma facon d'etre, je suis heureuse, mais je n'avais pas envie de lui parler de tout ça, à elle, overbookée, pipelette happée par la trépidante vie de jeune adulte politiquement correcte.
Je sais que j'aime ma simplicité, c'est un peu comme les moines Zen qui font abstraction de tout et reduisent leur vie au strict minimum, enfin, pas tant que ça tout de même...

Bon, je ne dois tout de même pas trop juger mon amie, c'est vrai, elle aussi a certainement la vie qu'elle veut.
je lui dirait tout ça un jour, mais petit à petit.